Une chrysalide qui a donné des guêpes...



  Trouvée dans le jardin en automne (Octobre 2009), cette chrysalide de Pieris sp. a été conservée dans une cage spéciale pour insectes afin d'observer ce qui allait en sortir. Elle a passé l'hiver à l'extérieur puis a ensuite été vérifiée régulièrement dans l'espoir d'assiter à l'émergence du papillon... le temps s'est écoulé  jusqu'en Mai 2010, quand hélas un petit trou a été aperçu dans le tégument de la chrysalide avec des guêpes parasitoïdes à l'intérieur. De façon surprenante, ces petits insectes semblaient rester à l'intérieur de leur abri au lieu d'en sortir directement. La chrysalide a été placée dans une boîte transparente afin de récupérer les guêpes....
     
 
 
L'examen attentif des insectes a conduit à l'identification de guêpes parasitoïdes de la famille des Chalcidés (Chalcidoidea). Leurs ailes sont faiblement nervurées contrairement aux autres hyménoptères et l'antenne montre "un coude" bien visible sur les deux images ci-dessous ; le funicule antennaire comporte moins de 8 articles et deux disques sont présents à sa base (flèche bleue). L'extrémité de l'antenne possède trois éléments dans ce cas qui sont accolés et forment un léger renflement.
    Grâce au Dr Mark Shaw, du National Museums of Scotland (Royaume Uni), cette espèce a pu être identifiée  : Pteromalus puparum (famille des Pteromalidae).
Sept guêpes vivantes sont finalement sorties de la chrysalide et ont pu être observées à travers la boîte transparente. Six d'entre-elles étaient similaires au spécimen sur la gauche, de couleur noire, tandis que le septième (ci-dessous à gauche) était vert métallique. Il s'agissait d'un mâle pourchassant vigoureusement les autres individus dans la boîte en essayant de s'accoupler...

Il est assez intéressant de constater que ces chalcidiens ont émergé au sein de la dépouille de l'hôte, ce qui diffère de l'autre cas présenté >> ici << , où la nymphose et l'émergence des guêpes se sont déroulées à l'extérieur de l'hôte.